En tant qu’experts, les Architectes en Chef des Monuments Historiques ont la mission et le devoir de proposer à l’État les mesures qu’ils jugent nécessaires pour assurer la conservation d’édifices protégés dans leur circonscription.
Dans le cadre des projets de restauration, le maître d’ouvrage définit le programme et, le cas échéant, le budget. Sur ce programme, l’architecte réalise les études architecturales et techniques. La spécificité de l’architecte restaurateur est sa capacité à entrer dans une connaissance intime de l’édifice, de son histoire, de ses problématiques structurelles, fonctionnelles, et patrimoniales, d’en faire l’analyse et la synthèse, et de proposer un ou des projets de conservation et de mise en valeur répondant à ces problématiques multiples, au service premier du monument historique. À partir des propositions de l’architecte maître d’œuvre, le maître d’ouvrage est décisionnaire de l’engagement des travaux, et garde la responsabilité générale des opérations.
Les Architectes en Chef des Monuments Historiques exercent leurs missions sur une circonscription territoriale (départements ou monuments) qui leur est attribuée par arrêté du Ministère de la Culture.
Sur cette circonscription, ils sont chargés de missions de conseil et de surveillance des édifices classés. Ils sont également chargés des études (évaluation, diagnostic) et des travaux de restauration des monuments historiques appartenant à l’État.
Les Architectes en Chef des Monuments Historiques s’investissent ainsi largement dans les missions de recherche, de diffusion et d’enseignement (notamment à l’École de Chaillot).
Les Architectes en Chef des Monuments Historiques peuvent également être chargés de missions particulières d’expertise, notamment à l’étranger.
Les missions des Architectes en Chef des Monuments Historiques sont ainsi bien distinctes de celles de leurs confrères Architectes des Bâtiments de France, qui donnent un avis sur les constructions aux abords des monuments et dans les espaces protégés.